Après mon arrivée à Bordeaux, j’ai pris le train en début de semaine pour rejoindre la Dordogne. A Périgueux, François, qui s’occupe de la partie Elevage à la Chambre d’Agriculture de la Dordogne m’avait préparé tout un programme, je le remercie encore.
J’ai donc d’abord rencontré Mohamed, qui s’occupe d’une ferme expérimentale sur les oies & canards. Il m’a expliqué les différentes expériences qu’ils étaient en train de réaliser actuellement. Celle qui m’a le plus marquée est en agroforesterie. Ils ont implanté des arbres dans les parcours des animaux. Les arbres créent de l’ombre et de la diversité dans les parcours. Les canards, plus confiants, s’aventurent davantage dans les différents coins du parcours. C’est un comportement que l’on ne retrouve pas dans un parcours sans arbre, complètement homogène où les animaux restent en tas autour du bâtiment où ils dorment.
Un autre point qui m’a marqué, c’est l’expérience sur la fertilisation des arbres. Ils ont planté des arbres en dehors et dans le parcours des canards. L’objectif étant de voir si l’apport de fertilisation naturelle par les canards permet d’avoir de meilleurs arbres. En gros, les déjections des canards sont riches de nombreux éléments qui permettent de mieux faire pousser les arbres et plus vite. Et le résultat est surprenant. En comparant les deux groupes d’arbres, on pourrait même croire que les arbres du fond ne sont que des petits arbustes.
A la fin de notre rencontre, j’ai même eu la chance de pouvoir observer un élevage de cochons en plein air, avec plusieurs petits abris individuels et un accès à une grande surface de forêts.
J’ai ensuite rencontré Mathieu, conseiller dans une coopérative agricole de bovins (vaches). Son rôle est d’accompagner les éleveurs sur les différentes questions qu’ils se posent sur la gestion de leurs vaches. Nous avons donc rencontré un éleveur, qui nous a présenté le fonctionnement de l’alimentation de ses animaux. Son objectif étant d’avoir énormément de matières premières pour permettre de créer des mélanges et des rations les plus diversifiés et stables possibles pour ses animaux.
Enfin, j’ai rencontré Natacha, de l’éco-lieu « Les Terres d’Athès ». Une toute autre vision de l’agriculture mais plus globalement de notre société, qui m’a rappelé mes échanges 2 semaines plus tôt avec Maxime De Rostolan. Les problèmes que nous rencontrons dans nos agricultures et dans nos sociétés seraient donc tous liés, et la réponse doit être systémique, c’est-à-dire que tout est lié et que nous devons modifier beaucoup de choses. Pas de place pour les « petits pas ». Une vision et un mode de vie très intéressants qui font chaud au cœur mais qui malheureusement se heurtent à l’incompréhension du reste de la population…
Vous pouvez les suivre sur leur page Facebook : "Les Terres d'Athes".