Cette semaine j’ai terminé mon voyage en Bourgogne. Samedi, j’ai continué à visiter la Côte d’Or, chez Bernard et Nadine, à Gémeaux (21). Bernard est agriculteur, comme Damien la semaine dernière, en Agriculture de Conservation des Sols. Il est même président de l’APAD (Association pour la Promotion de l’Agriculture Durable) Centre-Est !
Nous avons fait du jus de pomme maison le samedi, à l’aide d’un vieux pressoir à vin. La preuve qu’avec d’anciens outils résilients en énergie, on peut faire beaucoup de choses ! J’ai ensuite pu visiter, lundi, ses parcelles et rencontrer ses voisins, Didier et Yann qui pratiquent aussi l’ACS.
Mardi, j’ai repris le vélo pour me rendre à Etormay (21). Une étape de 60 km, avec beaucoup de vents, ce qui n’est pas très agréable quand tu es à plus de 500 m d’altitude... Je suis donc arrivé chez Benoît, lui aussi en ACS, et président national de l’APAD. Il a pu me faire découvrir son exploitation avec son frère, Emmanuel. Avec comme objectif la qualité, ils ont développé différentes zones de stockage/triage. Il arrive à trier les récoltes en fonction de la taille mais aussi de la densité. Tout cela permet d’avoir une très grande qualité en sortie. L’après-midi, je l’ai accompagné à une réunion public sur le changement climatique. Très intéressant de voir les agriculteurs expliquer leurs pratiques pour stopper les effets du réchauffement climatique.
Mercredi était une grande journée de vélo, 140 km, 8h de route, départ avec 3°C et arrivée avec 27°C, une journée très intense pour arriver finalement chez Fabrice, agriculteur/éleveur à Charbuy (89), dans l’Yonne.
Bien sûr, avec une journée comme celle-ci, le lendemain, jeudi, j’étais forcément malade ! Mais j’ai quand même pu découvrir le troupeau de moutons de Fabrice et ses différentes parcelles. Comme Bernard et Benoît, Fabrice cultive ses terres en ACS. A la différence qu’il a un élevage ! L’avantage pour lui, c’est qu’il exporte ses pailles vers son troupeau, et qu’il va les rapporter ensuite sous forme de fumier (Techniquement, cela lui permet de ne pas apporter de Phosphore et de Potassium par la suite). De plus, le fait de retirer les pailles pour les apporter plus tard sous forme de fumier, lui permet de ne pas subir de pression d’insectes, il n’utilise donc plus d’insecticides sur la ferme. Enfin, il souhaite aussi intégrer des couverts permanents, c’est-à-dire des couverts qui seraient présents en même temps que la culture. Une fois la culture récoltée avec la batteuse, il fait pâturer ses brebis dans le couvert, ou alors il récolte ses couverts et les stocke pour l’hiver.
Maintenant, je me rends à Épernay, découvrir une tout autre production... le CHAMPAGNE !